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 We are stars now, in the peep show ♫ [Lex]

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Mangue Zippolinio
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MessageSujet: We are stars now, in the peep show ♫ [Lex]   We are stars now, in the peep show ♫ [Lex] EmptyJeu 2 Juil - 4:05

L'appartement de Mangue. Son studio plutôt. Cinquième et dernier étage, sans ascenseur. Un petit salon à la moquette couleur moutarde, qui fait aussi chambre à coucher, vu que le clic-clac est déployé. Une salle de bain qu'on entr'aperçoit, au fond, par la porte entrouverte. On n'en voit pas grand chose, juste le bout d'un rideau de douche, un coin de miroir et un bout de lavabo. On devine qu'il fuit, rien qu'à sa gueule défraîchie et à la façon dont le robinet vous regarde en coin. À gauche, y'a une kitchenette. Un truc minuscule, super étroit, où on doit marcher sur le côté pour passer, comme un crabe un peu ridicule.

On peut faire l'inventaire des possessions de la Mangouste, en un seul regard circulaire, malgré le monstrueux bordel ambiant qui donne l'impression que ça grouille de partout. En réalité, elle n'a pas grand chose. Un laptop posé sur le duvet. Pas de télé, mais une chaine hifi enfouie sous une invraisemblable montagne de disques. Des fringues étalés un peu partout à même le sol, le reste de sa garde robe stockée d'un sac de sport entreposé dans un coin. Une paire de rangers usées jusqu'à la corde montent la garde près de la porte, comme un couple de vieux soldats fatigués. Sur le mur, y'a une étagère, tellement chargée de bouquins qu'elle fait un arrondi, comme un U très ouvert, comme si elle souriait. Et c'est tout.

Enfin, non, c'est pas tout. Y'a Mangue aussi. Dans tout sa splendeur. En tailleur sur son lit, clope au bec, pianotant sur l'ordi portable posé devant elle. Concentrée. Aussi sérieuse que si elle travaillait au bureau, au poste d'huissier de justice. Sauf qu'au lieu d'arborer le petit tailleur sobre, gris anthracite, qui s'accorderait si bien avec son expression, elle est quasi à poil. Un caleçon d'homme noir sur les fesses. Un t-shirt blanc sur le dos, qui flotte sur ses petits seins. Marrant ce t-shirt d'ailleurs, comme le rose fluo du slogan jure avec les mèches vertes de ses cheveux. Marrant ce slogan aussi,
les Filles aussi font Caca ♥️... Gracieux. Elle l'est toujours, non ? Elle compose, Mangue. Une nouvelle chanson. Sur ce mec, qu'elle a rencontré au bar l'autre fois, ce type avec qui le courant est bien passé. Lukas. Elle lui a laissé l'adresse de son blog. S'il passe vraiment dessus, il aura la chanson. Ça le ferait sûrement triper. Elle en tout cas, ça l'éclate. Ça sera une putain de bonne chanson, elle en est sûre. Elle a déjà le titre. In Blood We Lust. Ça claque.

On sonne à la porte, elle se lève. Arrache presque sa pizza des mains du livreur, lui balance son argent et lui claque la porte au nez, sans attendre qu'il lui rendre la monnaie. Elle crève la dalle, elle n'a pas mangé depuis la veille, pas le temps avec ce job de merde dans ce fastfood pourri. Bon dieu, elle pourrait manger un boeuf tout entier, sabots et cornes compris ! Elle se colle à nouveau sur le lit, s'attelant une fois de plus à la tâche, la pizza végétarienne ayant remplacé le mégot de sa cigarette. On apprécie jamais assez les vertus d'une bouffe saine et équilibrée dans cette bonne ville...

Et puis, au beau milieu de sa pizza et du boulot, elle décide de vider son cendrier. Ça la prend comme ça, sans prévenir, comme une envie de pisser. Elle chope donc la demi coquille d'huître qui lui en tient lieu, et ouvre la fenêtre pour tout balancer. Sauf que là, c'est le drame. Y'a quelqu'un sur son balcon. Elle n'a pas rêvé, Mangouste en est certaine. Ça n'a duré qu'une fraction de secondes, mais elle est sûre d'avoir vu quelqu'un. Et ce quelqu'un n'est par forcément un pote. Loin de là. Elle crèche à Skype (à cause des loyers pas cher), elle n'y vit pas. Trop déprimant comme coin. Mais elle a beau y dormir seulement, elle connaît assez bien les risques que courent ton cul quand t'as décidé d'y vivre... La Hiyoru Area, c'est pas des enfants de choeur, loin de là. Elle saisit son tazer, le glisse à la ceinture élastique de son caleçon. On ne sait jamais. Et d'ouvrir la fenêtre pour vider son cendrier. Et de discuter avec le voyeur, comme si de rien n'était.


"Hey toi... T'as payé ton ticket à l'entrée au moins j'espère ?"
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MessageSujet: Re: We are stars now, in the peep show ♫ [Lex]   We are stars now, in the peep show ♫ [Lex] EmptyDim 5 Juil - 16:55

Cinquième étage, balcon.

La nuit est fraiche, pénètre par le jean fraichement troué de Lex. Il y a des acrobaties qui ne pardonnent pas, comme peu en témoigner feu le genou de son pantalon, maintenant éventré, laissant voir le genou cagneux du noiraud. Il ne s’en soucie pas vraiment, au moins, ça lui aère la jambe droite ; parce que mine de rien l’escalade ça donne chaud.

Ca a été tout un art de monter là-haut, en pleine nuit ; mais de toute façon, personne ne fait attention à lui, et il peut faire tout le bazar qu’il veut, il y a ce bruit, dans le fond de l’air, dont l’origine réside dans les conversations enlevées de jeunes et moins jeunes siffleurs de bière, des voitures-poubelles qui se prenaient pour des ferraris… Et tout ça semble empêcher même un hurlement de paraître effrayant. Alors un homme araignée… c’est de la rigolade.

A Skyline, Lex a compris que même sans chercher trop longtemps, on tombe toujours sur des scènes croustillantes. En regardant par les fenêtres d’un dernier étage sans ascenseur en état de marche – et l’urine des occupants n’en avait épargné aucun – on était sûr de faire un bon investissement ; faut vraiment être barge pour habiter là haut. Donc, plouf plouf, Lex en choisit une au hasard, enjambe la rambarde. Comme il a tout son temps, il sort les allumettes de sa poche, une clope de l’autre, et tire dessus. L’odeur couvre celle de l’humidité du bâtiment informe, ce qui est plutôt pas mal ; pas que Lex soit du genre chochotte olfactive, mais il y a des limites quand même.

Voyons voir. Lex s’approche doucement de la vitre, sans la toucher.
Bon, c’est pas le jackpot, mais c’est déjà ça. La petite pièce qui croule sous un bordel monstre a quelque chose d’avenant ; presque autant que la demoiselle sur le lit. Elle est toute seule, mais quelle solitude ; on aurait presque dit une fin de soirée de mec célibataire ; en caleçon, avec un vieux tee-shirt, vautrée sur le lit avec une pizza.
C’est digne d’intérêt. Mentalement, Lex fait les présentations.

« Salut, l’Autre1661, moi c’est Lex. »

Un léger sourire se dessine sur ses lèvres. Son petit rituel est ridicule, lui-même en convient. Mais bon, c’est sa façon à lui de procéder, quelque part, il trouve ça malpoli de ne pas se présenter, et comme il ne parle jamais aux Autres, les présentations mentales suffisent.
Il recule, le temps d’expirer la fumée qui lui encrasse les poumons.
Dommage qu’elle lui tourne le dos, il aimerait bien voir son visage. Il n’a encore jamais admiré de minette mangeant une pizza devant l’écran. En même temps, si elle était de face, elle l’aurait certainement déjà vu ; et il a envie de rester encore un peu. La voir bouger, voir à quoi ça ressemble une Mademoiselle masculine dans cette tenue qui irait… pisser ? D’accord, c’est pas ce qu’il y a de plus excitant, c’est pas en se mettant debout que Lex pourra admirer le sang battre à ses tempes. Mais faut ce contenter de ce que l’on a. Et varier les plaisirs. Il est prêt à attendre pour ça.

Retour vers la fenêtre.
Ah, ça y est, l’Autre bouge. Evidemment, il fallait qu’elle se retourne.
Lex essaye vainement de se mettre dans l’angle mort, mais c’est surement trop tard. Mais comme on peut toujours espérer, il attend un peu.

Bon, elle l’a vu. Elle sort sur le balcon pour vider les cendres d’une demi huitre. Original.
Après, Lex s’était attendu à une crise. Du genre de celle que tout le monde fait quand un inconnu est perché sur son balcon à une heure pas possible, surtout dans Skyline. Il avait même serré sa prise sur la rambarde, au cas où. Il ressemblait pas tout à fait à un mastard menaçant, mais elle aurait très bien pu décider de se débarrasser de lui ; on survit pas toujours à une chute de cinq étages.
Alors il est légèrement surpris lorsqu’elle lui adresse simplement la parole. Si légèrement surpris qu’il se sent gêné. Parce que là, il a l’impression de se retrouver face à une honnête jeune fille qui le surprendrait la main dans le sac, comme un gosse en train de faire une grosse bêtise. Il se redresse vivement et sort sa cigarette de son bec.

"Hey toi... T'as payé ton ticket à l'entrée au moins j'espère ?"

Il se détend. Du genre sympa et insouciante, alors ? Un bon point pour lui. Au moins, s’il ne pourra pas l’observer au naturel, il ne va pas non plus pourrir sa soirée avec une pimbèche ; du moins il espère.
Des pieds à la tête, il prend son temps pour détailler la jeune fille, ignorant la question ; pas le temps de sortir son carnet pour une simple remarque. Son regard glisse le long de ses courbes presque nues, qui le laissent de marbre sans le dégouter ; seulement, c’est pas son genre le matage vulgaire, le rinçage d’œil indécent avec la bave aux lèvres. Il sourit simplement quand son regard se pose sur le slogan du tee-shirt.
C’est drôle. Ca colle tout à fait avec le reste de la personne.
Il finit l’investigation par les yeux, comme toujours. Une façon de dire qu’il a « fini ». Encore une fois, il sourit ; ça lui arrive de plus en plus ; mais là il peut pas se retenir devant le smiley souriant.

Finalement, il se met debout, la dominant d’une certaine hauteur. Sa phrase d’accueille pouvant être prise pour une invitation, il en profite. De sa poche, il sort la seule chose potable, soit une autre cigarette, et s’en sépare, quand même à regret. Pour l’instant c’est maman qui paye, mais va falloir qu’il calme sa manie d’offrir un truc à tous les gens intéressants qu’il croise.
Alors il rentre. Jette vite fait cette fois un regard circulaire à la pièce. S’approche de la pizza, mais la laisse refroidir ; lui est carnivore. Et finalement, il profite que l’ordinateur soit allumé pour taper trois lettres.

L-E-X.

Sa manie de se présenter. Il la regarde gentiment, l’invitant à en faire de même. Il en fait pas trop parce qu’il veut voir comment la minette va réagir ; après tout il a déjà pris bien des libertés…
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Mangue Zippolinio
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MessageSujet: Re: We are stars now, in the peep show ♫ [Lex]   We are stars now, in the peep show ♫ [Lex] EmptyJeu 9 Juil - 20:41

(désolée pour le retard, je crains >o< )

La Mangouste subit l'inspection de Lex, stoïque, bras croisés sous sa petite poitrine sur laquelle flotte le fameux t-shirt. L'air pas le moins du monde intimidée. Déjà parce que ça n'est pas du matage vicelard, ça lui fait d'avantage penser à une caméra la passant au crible qu'à un "pépère pervers" en train de baver sur des photos de nenettes prépubères en petite culotte. Et puis elle a déjà été dans des situations plus étranges encore. Il en faut plus pour la déstabiliser.

De toutes façons, pour vivre à Skyline, faut avoir le coeur bien accroché, sans compter le fait que de toutes façons, quoi qu'il arrive, Mangue ne s'en laisse pas compter. Son nouveau fuck buddy du moment est tueur à gages, après tout. Alors elle ne risque pas de tourner de l'oeil rien qu'en croisant sur son balcon en pleine nuit un mec un peu trop grand, un peu trop silencieux, en un mot, inquiétant. Mangue lui rend son sourire, un grand sourire franc qui fait des plis dans les coins, et une fossette qui pointe au côté droit.

Elle n'est pas détendue pour autant, la Mangouste, et on sent qu'elle n'hésiterait pas une seconde à se saisir du tazer passé dans l'élastique de son froc pour lui faire profiter de ses "agréables effets", au moindre geste menaçant. Ça ne fait jamais de mal de se méfier, hein ? Parce que mine de rien, ce mec est vraiment grand. Même à côté de son mètre soixante-quinze. Mangue est une gentille fille, même si elle s'en défend, et elle laisse facilement une petite place aux gens qui se donnent la peine d'entrer dans son monde. Mais gentille ne veut pas dire naïve.

Elle prend la cigarette, comme un droit de passage, et se décale pour le laisser passer. C'est incroyable à quel point la situation peut sembler... naturelle, en un sens. Juste comme si c'était parfaitement normal de laisser un voyeur rentrer chez vous, comme un pote de longue date qu'on retrouve après un long voyage à l'étranger. En toute simplicité. C'est toujours comme ça avec Mangue. Elle attire le Bizarre. Tous les canards boiteux du pays semblent avoir leur place à côté d'elle, semblent être assortis avec elle.

Elle surprend son regard posé sur la pizza. Il a faim peut-être. Pas l'air d'aimer la pizza végétarienne. C'pas plus mal. C'est sa pizza préférée, et elle n'a pas forcément envie de la partager... Elle attrape son briquet Zippo, baisse les yeux une minute, le temps d'allumer la clope toute neuve qu'on vient de lui offrir.


"Si t'as la dalle, y'a des trucs dans le frigo. Un reste de jambon, et de la purée dans un bol, je crois. Pis des bières, si tu préfères."

Elle tire une taffe, lève les yeux et...

"Heulà mon gars ! Pas touche à l'ordi, y'a mon boulot dedans, ça fait trois heures que je bosse dessus !"

Ouais, et ça, c'est bien le seul truc qui soit sacré chez elle. Sa musique. Ses chansons. Elle se pencha sur l'écran, sourcils froncés. Rien n'avait été dérangé, rien de supprimé, ni de corrompu, tout allait bien... Elle en soupira de soulagement, avant de consentir à lire les trois lettres tapées par son invité. Elle se redressa pour le regarder dans les yeux.

"Lex ? C'ton nom ça ? C'marrant. Lex, Legis, la Loi. C'est un peu contradictoire pour quelqu'un qui vient mater les innocentes jeunes filles par la fenêtre, tu trouves pas ?"

Petit rire. S'il elle ne se considérait pas comme une chose, c'était bien comme une "innocente jeune fille". Elle n'était pas aussi tarée que la moyenne dans cette ville de dingues, d'accord, mais ça ne l'empêchait pas de ne pas être toute blanche non plus.

"Moi, c'est Mangouste. Contente de te rencontrer, Lex. Désolée pour le bordel ambiant, mais j'pensais pas avoir de la visite ce soir, j'ai pas rangé l'appart' ..."
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MessageSujet: Re: We are stars now, in the peep show ♫ [Lex]   We are stars now, in the peep show ♫ [Lex] EmptyVen 10 Juil - 1:02

Finalement elle est pire que tout ce qu’il pouvait imaginer. Pas seulement sympa et insouciante, carrément barge: même pour un simili-célibataire, elle en aurait pas mené large si Lex avit été méchant. Elle avait de la chance. Et… un tazer aussi, d‘accord. Ouais, c’est vrai que ça peut être utile. Lex est pas épais, alors même une petite décharge ça doit faire mal. Mais bon, il s’en fout, il prévoyait pas de lui faire quoi que ce soit; il prévoyait d’ailleurs rien du tout, et l’Autre est si peu ordinaire que prévoir quelque chose est au-delà des moyens intellectuels qu’il se donne ce soir.

Quoi qu’il en soit, c’est une bonne gamine, à peine elle a vu qu’il regardait la pizza qu’elle lui propose la bouffe. Finalement, il regrette pas de lui avoir filé une clope, ils seront quittes. Même si une tranche de jambon et une cigarette c’est pas forcément exactement le même prix, mais bon, qui sait. Peut-être, finalement.

En tout cas, elle partage la bouffe, mais pas l’ordi. Lex est pas manchot quand même, et il sait être poli; on détruit pas les fichiers de son hôte. Pas besoin de s’inquiéter comme ça, voyons.
Et ouais, Lex c’est un chouette prénom. Bon, pas parce que ça veut dire la loi, comme le dit l’autre tarée. C’est parce qu’avec les « ben alors, t’as perdu ta langue? » il se prend assez de vannes comme ça pour ne pas avoir à supporter des surnoms débiles. Lex, tu fais difficilement plus court.
Mais apparemment tous les surnoms ne sont pas court. Mangouste. Ca passe mal pour un diminutif ça (de quoi, d’ailleurs? Magali? Marie-Machin-Chouette? Bof, hein…).

Mais bon, Mangouste, c’est drôle, et ça suffit. De toute façon, c’est pas lui qui pourra l’écorcher, son surnom-qui-était-trop-long. Et le bordel? Bah. Ca rajoute au charme. Lex il aime bien quand c’est soit le bordel, soit rangé de façon maniaque. Les extrêmes, ça attire.

Mais si on passe sur le détail, il y a un truc qui ressort. Qui fait que Lex commence à se dire qu’il va peut-être rester plus de temps que prévu. Mangouste, en plus d’être insouciante et charitable, elle est drôle. Si on synthétise, elle est sympa. Se pourrait-il qu’il ait enfin trouvé quelqu’un d’hypoallergénique, pour lutter contre l’urticaire que lui donnent les bonnes relation? Il est surement trop tôt pour tirer des conclusions, mais c’est une piste à approfondir, en prenant son temps. Parce qu’elle cache forcément quelque chose à laisser entrer quelqu’un comme ça, sans rien demander (à part une cigarette). Nymphomane? Un autre truc dans le genre? Bah, on verra bien.
Pour l’instant, comme Lex trouve ça drôle, le coup de la loi, il ébouriffe gentiment la touffe de Mangouste. Vu qu’il rigole pas, et qu’il peut pas lui dire que c’est drôle, il la touche. De toute façon, il est muet, il a le droit de tout faire, l’handicapé est roi ~
Puis il se lève, et va se trainer du côté du frigo, en relevant ses manches trop longues sur ses avants bras tout frêles pour pas que ça traîne dans la barbaque. Consciencieusement, il se roule une tranche de jambon, et la colle entre ses dents après un geste de remerciement en direction de « Les filles aussi font caca ». Avec ses deux mains libres, il prend deux bières, et d’un geste similaire au précédent en propose une à la Mangouste.

Ahah. Quelle galanterie de payer son coup à une jolie jeune fille. Mais bon, Mangouste annonce la couleur: elle s’en fout. Alors lui aussi, il s’en fout: il fait comme chez lui.
Finalement il la rejoint sur le pieu, et entame sa bière. Bière-jambon, c’est quand même un bon truc, pas gastronomique, mais ça fait du bien. Aller, pour pas faire le parasite, et aussi exploiter le filon, Lex va faire la « causette » plutôt que se contenter de la regarder (ce qui de toute façon marcherait pas longtemps, puisque apparemment c’est un pipelette qui pourra difficilement passer outre sa présence). Dans la mesure où la Mangouste est assez réticente avec son ordi, il utilise son propre moyen de communication.

Donc non, il ne se gratte pas le cul.

Il fouille juste sa poche arrière pour y prendre le marqueur et le carnet. Sans trop regarder, plutôt fixé sur le smiley, il écrit (mal, mais c’est une autre histoire):


« Qu’est-ce qui peut prendre 3h à un célibataire dans ton genre à une heure pareille? »

Comprendra l’allusion à « un célibataire » ou comprendra pas?
Pas grave, ne pas expliquer les choses que les autres comprennent pas, sous prétexte que c’est trop long à écrire, c’est assez amusant.
Après, la question, c’est de la curiosité, mais c’est aussi un moyen de, peut-être, la relancer sur son boulot. Mine de rien, il est quand même empoté pour la conversation; lui préfère l’observation, et ça avait l’air épique, tout à l’heure, du sérieux sur une bouille pareille.
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MessageSujet: Re: We are stars now, in the peep show ♫ [Lex]   We are stars now, in the peep show ♫ [Lex] EmptySam 11 Juil - 21:41

Tu trouves la Mangouste barge, Lex ? Dis toi que là, elle est clean. Imagine-la défoncée comme elle l'est les trois quarts de son temps libre. Ouais, ça fait peur. Mais si elle avait été défoncée, elle n'aurait pas été en train de composer. Ni capable d'aller vider son huître-cendrier en fait. Elle aurait été dans la rue, ou à vider verre sur verre dans un bar quelconque, ou dans une boîte de nuit à danser tout ce qu'elle pouvait au rythme frénétique des basses, ou encore à s'envoyer en l'air dans un coin sombre. Ou un mélange de tout ça à la fois en fait. Mais dans ce cas, tu ne serais pas sur son pieu en train de bouffer du jambon et de boire de la bière, hein. Enfin on espère.

Elle a toujours eu son petit grain de folie, un rouage de son esprit un peu voilé, qui la fait imperceptiblement glisser dans l'étrange, à chaque tour un peu plus. Mais à part ça... Elle ne cache pas grand chose. Elle ne crie pas sur les toits qu'elle fait usage de certaines substances illicites, certes, mais qui ne ferait pas de même ? Sa famille peut-être. Elle en parle peu, par allusions, et si on la questionne, elle change de sujet. Et pas la moindre photo nulle part hein. On la croirait née de l'écume de mer, comme Vénus, mais en plus chimique. Enfin, avec toutes les cochonneries qui traînent dans la flotte de nos jours, en même temps, faut pas s'étonner que résultat dévie légèrement du modèle antique.

Mangouste rentre la tête dans le cou sous le contact de la paluche dans ses tifs, protestant par une série de grognements d'oursonne mal léchée. Enfin, mal léchée ET ébouriffée à présent. Elle se recoiffe de la main, rejetant les mèches irrégulières en arrière. Ôte la clope de sa bouche, le temps de suivre du regard son invité surprise tandis qu'il passe dans le coin cuisine. La repose sur ses lèvres. Et retourne s'affaler sur son lit avec toute la nonchalance dont elle pouvait être capable. Quelqu'un qui aime le jambon et la bière ne peut pas être complètement mauvais. C'était une règle de la physique moderne. Comme le fait que lorsqu'on met une paire de chaussettes à la machine, il y a toutes les chances du monde qu'il n'y en ai plus qu'une à la sortie. Donc elle pouvait se détendre un peu.

Elle accepte la bière et la décapsule à mains nues, comme un mec. Hé, c'est comme ça qu'elle a appris, c'est tout. Une nouvelle part de la pizza végétarienne est enfournée. On a du mal à croire que ça puisse tenir en entier, et pourtant. Mangue et sa grande gueule. Elle ressemble d'avantage à un hamster aux bajoues pleines qu'à une mangouste là. Il y a quelque chose de cartoonesque dans son attitude et le plus drôle c'est qu'elle n'a pas l'air de le réaliser. Pour Mangue, c'est juste... normal, elle mange juste comme elle parle : atrocement vite. Son rythme de mastication se ralentit tandis qu'elle déchiffre la question de Lex, les yeux plissés par la concentration. Elle déglutit tout de même avant de lui répondre. Parler la bouche pleine, c'est mal. Et peu pratique. Surtout que quand on a le débit d'une mitraillette, vaut mieux pouvoir articuler, si on veut être comprise. Elle tousse un peu, se racle la gorge et avale une gorgée de bière pour faire passer, avant de se tourner à nouveau vers le squatteur de clic-clac.


"Hey, j'espère que le "un" c'était une erreur d'inattention, parce que chais pas si t'as remarqué mais je suis quand même une nana. Bon, ok, je suis pas une modèle de douceur féminine, mais ça ne change pas le fond du problème. 'fin bref. J'compose un truc là en fait. Je suis vendeuse de Junk Food le jour, et chanteuse Punk la nuit. Spiderman c'est une tantouze à côté de moi."

Petit rire, nouvelle gorgée de bière, tandis qu'elle bidouille sur l'ordinateur. Lex reconnaîtra peut-être sur l'écran Guitar Pro 5, le logiciel de composition bien connu. Elle modifie encore deux ou trois petites choses, relit les partoches, concentrée...

"J'écris un truc sur un pote là. Ça s'appelle In Blood We Lust, vu qu'il bosse comme homme de main et... 'fin il est spé. Mais vraiment cool. Dans son genre. Bref, puisque t'es là, tu vas me servir de bêta testeur."

Sans attendre son accord, elle lance la musique. Après tout, qui ne dit mot consent, hein ? D'abord le son est un peu... bizarre. Normal en même temps, c'est des bruits de synthèse, conçus pour donner un aperçu de ce à quoi devrait ressembler le morceau une fois joué par des vrais musiciens, c'est tout. Mais il y a une chose qui ressortait : c'était... prenant. Difficile de savoir si ça venait du rythme enlevé de la batterie, ou des riffs des guitares, mais c'était là. Et la voix de Mangue qui se pose dessus, presque sans qu'elle s'en rende compte, chaude, rauque, à la limite du cri, à la limite du ronronnement, les mots qui coulent, et enveloppent, comme un miel corrosif. La note finale, meurt, et elle se tourne vers Lex.

"Bon, c'pas fini, mais t'en dis quoi ?"
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MessageSujet: Re: We are stars now, in the peep show ♫ [Lex]   We are stars now, in the peep show ♫ [Lex] EmptyMar 14 Juil - 16:44

Son humeur de voyeur le quitte un peu plus. En fait, plus il reste là, chez la Mangouste, plus il trouve ça normal. Il était au bon endroit au bon moment, faut croire. Serait-ce le destin?
Non, réflexion faite, c’est juste le personnage. Cette Mangouste, il ne se lassera jamais de dire qu’elle est barge. Pas démente, juste inconsciente à un point qui la transforme en une espèce de chose inhumaine. Pas possible d’être comme ça. C’est totalement utopique d’inviter les gens chez soi, leur ouvrir la porte de l’appart’ et du frigo. Et de leur faire la causette comme si de rien était.
Lex se définit pas lui-même comme quelqu’un de sociable. Eh ouais, comme ça, on pourrait même le croire incapable de se définir tout court. A quoi peut-on s’attendre d’un gars qui pompe l’argent de ses parents pour prendre des cours durant lesquels il dort, qui sort la nuit juste pour regarder des choses, qui ne parle pas alors qu’il en serait certainement capable… Un crétin n’est pas du genre à se définir, il est ce qu’il est. Mais erreur, Lex n’est pas de ce bord. Un potentiel de demi-génie, ça se gâche pas même en quelques années. Il reste toujours une petite part consciente: en l’occurrence, elle lui soufflait sans douter qu’il finirait seul pour le restant de ses jours, cet espèce d’asocial.
Mais pourtant, là ça va. D’habitude, il fuit les têtes à têtes, parce qu’il n’y pas alors forcément plus crétin que vous dans telle ou telle situation. Parce que c’est embarrassant, donc c’est chiant, dirait-il. C’est la conclusion à laquelle il est parvenu.

Mais comme il ne se lasserait pas de le répéter, encore et encore, il repense que Mangouste elle est barge. C’est forcément ça.

Et comme pour le conforter dans son idée, elle continue sur la lancée du célibataire. Elle arrache la capsule de la bière avec les mains. Elle mange comme… Comme il avait jamais vu quelqu’un le faire; ce genre de truc on a le droit de le faire quand on est seul, enfin. A la limite, ça pourrait quand même passer. Mais quand une tonne de petits détails s’ajoutent, on ne peut pas passer outre.

Elle lit ce qu’il a écrit. Et elle n’a compris qu’à moitié le truc du célibataire. Bah, c’est déjà ça. Lex se contente de lui sourire innocemment quand elle fait mine d’être vexée par l’inversion du genre. Il s’était déjà dit qu’il n’expliquerait pas. Ca fait lourd, ça casse le charme.
Et puis, ça lui donnerait peut-être l’air con, de se faire expliquer les choses par un muet, d’autant qu’écrire va moins vite que parler, chaque mot étant alors plus aiguisé. Quand on est « chanteuse punk », on a pas besoin de ça, hein? Lex réprime un petit rire amusé. Il en a vu des gamines qui se disaient pseudo rebelles, au bahut, alors il allait encore falloir qu’elle lui montre la profondeur de ses dires.
Mais bon, encore une fois, une fois de plus, à nouveau, il se répète que c’est Mangouste, elle est barge. Et elle la lui montre.

Au début, quand elle veut lui faire écouter le truc, ça le fait gentiment sourire. Lex fait genre de prendre une position plus confortable, vautré avec sa joue dans sa main, mimant l’état adapté à la situation, celui de la concentration légère de celui qui se prenait pour un professionnel inimpresionnable de la critique musicale. Genre « On va bien voir, mais tu vas le regréter. ».
Et comme si c’était un bon film bien cliché, la demoiselle surprend. Progressivement, le sourire niais s’efface du visage de Lex; qui a la chance d’assister à un truc intéressant. Il se remplit les yeux de Mangouste qui chante, sérieuse, sur le son pourri de son ordi. Il a enfin le trouvé le truc qui valait le détour. Et puis il ne se remplit pas que les yeux, il y a aussi ses oreilles qui en prennent un coup. Parce que même s’il n’y connait pas grand-chose, même si le son de l’ordi est franchement pas terrible, il ne s’attendait qu’à une petite minute de brouhaha à peine audible; alors que là, il y a quelque chose, derrière. Ca fait propre. Ca fait pro.

Alors quand elle a fini, et qu’elle lui demande son avis, il est toujours en train de la regarder. Genre poisson rouge, mais avec la bouche fermée. Retrouvant la mobilité des yeux, il jette un coup d’œil sur l’écran, se disant que c’est bizarre qu’un truc pareil puisse se résumer en points sur des lignes. Pas spécialement parce que c’est la musique de Mangouste et qu’il est sous le charme, et qu’il va lui demander de l’épouser tellement elle est bonne. Parce que de toute façon c’est pas vrai; il aime bien, mais c’est pas comme s’il était transcendé. C’est juste parce qu’il n’a jamais rien compris à la musique, parce que c’est un tuc qui ne se regarde pas.
Finalement, il saute sur son calepin.


« J’espère ne pas me faire jeter dehors si je dis que j’y connais rien à la musique. »

Il marque une pause.

« Mais de la part d’un célibataire, je m’attendais pas à ça. T’es pro, c’est ça?
Ou alors, c’est juste que ton pote, il te fait des trucs vraiment spé.
Et donc, t’attires vraiment les mecs bizarres. T’es malade. »

Toute la fin, c’était avec le sourire, évidemment.

« T’as un groupe?
Je peux faire les chœurs, moi. »

Ca sent le plat. Mais les handicapés sont rois, elle est obligée de rigoler, parce qu’on rit toujours au bagues que font les handicapés sur eux même, pour être poli - Mangouste n’est pas censée savoir qu’en fait, c’est pas un handicapé, juste une feignasse vocale.
Mais pour se donner quand même de la contenance, il finit sa bière d’une traite. Ca lui permet d’éviter de voir ce qu’elle en pense, de sa mignonne blague. Si on peut encore appeler ça comme ça, à ce niveau là.
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MessageSujet: Re: We are stars now, in the peep show ♫ [Lex]   We are stars now, in the peep show ♫ [Lex] EmptyJeu 16 Juil - 12:23

Toi aussi tu fais l'expérience de "l'effet Mangouste", comme Lukas avant toi, Lex. Mangouste est sociable. Jusqu'à l'extrême. C'est marrant, parce qu'avec son style, ses piercings, son tatouage, enfin bref, son apparence en général, on croirait pas. Et pourtant. Elle a quelque chose. Un fluide, ou une sorte de magnétisme qui coule d'elle. Quelque chose de lumineux. Ça ne marche pas avec tout le monde, évidemment. Et à la longue, on s'en lasse. Mais le temps que ça dure, c'est quand même agréable. Un peu comme si on était "en famille". Ou avec un pote de toujours, le pote avec qui vous avez fait les 400 coups, celui qui vous a tenu les cheveux quand vous vomissiez la fois de votre première cuite, celui qui vous a donné votre première capote, celui avec qui vous avez fumé pour la première fois, celui qui vous a accompagné chez le médecin quand vous pensiez avoir chopé une MST, bref, le mec que rien de ce que vous pourrez jamais faire ne pourra choquer, ou mettre en colère.

C'est comme ça qu'elle est. Tout comme si elle avait beau se définir comme punk, exactement comme les midinettes qui se mettent du gel pour avoir l'air "rebelz", s'expriment à base de "LoL" et font des photos à la con avec des pistolets en plastique posé sur la tempe, elle n'a rien à voir avec elles. Elle ne faisait pas "genre". Elle était spontanée. Dans tout ce qu'elle faisait. Elle ne savait pas mentir Mangue, ni faire semblant. Et elle se foutait pas mal de savoir si ce qu'elle faisait était bien vu par une quelconque assemblée de morveux stupides qui se donnaient des airs de références, elle le faisait parce qu'elle en avait envie... Et ça faisait une grosse différence. Parce qu'avec la musique, tu peux pas tricher. Pas vraiment. La Musique sait, elle.

Elle attend tranquillement qu'il lui donne son avis, pas vraiment inquiète. Elle sait ce qu'elle vaut, mais ça fait toujours du bien d'avoir des avis extérieurs. Ça évite de se perdre dans le "moi je". Elle l'aime bien, le Lex, avec ses façons bizarres. Il est marrant. Mais Mangue, c'est pas exactement le genre de filles à tomber amoureuse. Ni dont on tombe amoureux. Elle est juste tellement directe, tellement franche... Y'a pas de place pour le mystère ou la séduction, chez quelqu'un comme ça. Mangue, on peut déconner avec, on peut parler avec, on peut danser avec, on peut coucher avec, mais l'aimer ? Non. Ou alors faudrait être vraiment accroc aux nanas qui se gênent pas pour te dire que tu pues de la gueule le matin.


"Tsé, si je foutais dehors tout les gens qui n'y connaissent rien à la musique, j'aurais pas souvent de visites..."

Petit sourire à la suite du message. Et elle désigne du doigt le "e" manquant sur la feuille du carnet, un air faussement en colère de circonstances plaqué sur le visage. "Un" célibataire ? Et puis quoi encore ? Elle ne pouvait décemment pas laisser passer un affront pareil.

"Ça, c'est juste pour m'emmerder, hein ? phrase ponctuée d'un petit coup de poing dans les côtes, genre, "tu fais chier mais j't'aime bien quand même". Chuis pas pro, mais j'essaye. Enfin bref, ce mec est spé ouais. Mais j'attire pas spécialement les gens bizarres, les gens normaux ça existe pas, c'est tout. Tout le monde est malade, moi la première."

Et elle dit ça avec un sourire immense et tellement franc qu'on aurait du mal à remettre sa parole en doute. C'est parole d'évangile ce que la Mangouste dit. Elle peut pas mentir, on a dit, donc c'est forcément vrai. We're all mad here. Elle sourit à sa blague, lui poke le bras et lance sur le ton de la plaisanterie, à son tour.

"T'es gentil, mais j'ai pas l'impression que t'ai assez de coffre pour ça... Pfff, entre toi et l'autre qui me propose de m'accompagner à l'harmonica, vous voulez saborder mon image de rebelitude c'est ça ? J'avais un groupe à l'origine, 'fin un duo, pis l'autre m'a laissé en plan. Toxic Candies from Outerspace, qu'on s'appelait."
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MessageSujet: Re: We are stars now, in the peep show ♫ [Lex]   We are stars now, in the peep show ♫ [Lex] EmptyDim 19 Juil - 18:47

Bah, pour un avis, c’était un avis. Du genre « Ouais, euh, ben c’est coule. », mais bon, dire qu’il trouvait ça un peu trop « ternaire et saturé » serait, pour le coup, du pur foutage de gueule. Un marker, ça coûte quand même cher, vous savez, faut le ménager. Mais bon, apparemment elle ne lui en tient pas rigueur, donc pas grave.

C’est marrant, quand même, à quel point il aime bien faire chier les gens, et plus particulièrement elle. Il la fait bien tourner en bourrique, avec son « un célibataire ». Pas de quoi fouetter un chat, juste de quoi lui valoir une pseudo-menace pour l’intégrité de ses côtes. Ca lui fait plus plaisir qu’autre chose; parce que pour une fois, son éternel urticaire - dont il a fini par se convaincre que ça pourrait vraiment arriver, un peu de la même façon dont il s’est convaincu de ne plus parler - semble ne pas le menacer. Ils étaient tous malades, et elle la première? Peut-être pas. Si on demandait à des gens de choisir entre être des vieux cons aigris et esseulés ou être sympas et ouvrir leur porte aux gens, la réponse semblait peut-être évidente. Il était peut-être moins bizarre de parler à n’importe qui que de refuser de parler à qui que ce soit, finalement.
Mais bon, c’était pas un concours, non? Le plus fous n’en sortirait pas vainqueur.

Pour éviter de laisser une grosse trace sur sa joue à force d’être appuyé sur sa main, il roule sur le dos; juste avant de se souvenir que c’est pas pratique pour boire. Il ne veut quand même pas saloper les draps de Mangouste. Et en plus, ce n’est pas pratique pour écrire non plus. Alors il continue à rouler sur lui même, et juste avant de se casser la gueule du lit, il se relève, remet son pull et se rassoit. Son petit numéro de gamin débile a duré 2 secondes, et il est content, parce qu’avec ça, il a encore plus la tête qui tourne qu’avec les quelques verres qu’il a ingurgité avant de venir. Il se rassoit par terre, au pied du lit; il est assez grand pour ne pas avoir l’air de se faire manger par le matelas.
Il gigote drôlement, ce soir, c’est pas normal. Enfin. Maintenant qu’il est dans une bonne position, avec ses bras bien calés dans la couette, il ne bouge plus. Tel le hibou, il observe Mangouste. Qui parle, qui parle.
Vu qu’elle ne se fout pas de sa gueule trop méchamment pour sa blague putride, il sourit largement, à peine fier de son coup. En vrai, il a des petites dents de requin, mais il ne mort pas. Ses dents servent juste à arracher le capuchon de son marker, son autre main trop occupée à assurer sa prise sur la bière. Il se dépêche d’écrire, pour éviter de baver à cause du truc entre ses dents, alors du coup, c’est presque illisible.


« J’imagine mal des fangirls&boys hurler Toxic Candies… sans se couper la langue au passage. Vous auriez pu les ramasser pour faire du trafic d’organes.
L’autre t’a laissée en plan pour se trouver autre chose qu’un célibataire, je parie.
C’était pas un bon investissement, je suis sûr. Rien ne vaut la bière, le jambon, et un bon caleçon. »

Trop mignon. Haha. Il évite quand même de mentionner le tazer, qu’il vient de remarquer. Si dans la vie il faisait violeur, il est sûr qu’il lui ferait remarquer que son tazer ne sert à rien, alors il préfère ne rien dire. Il réfléchit un peu trop, en fait. Son demi-génie qui ressurgit, mais seulement pour une connerie.


«
 Mais ce serait pas coule que pour autant, tu rejoignes mon club de feignasse vocale. Tu chantes toujours, quand même? T’as une bonne voix. »

Il n’a pas dit « belle », parce que c’est pas vraiment ce qu’il pense. Peut-être est-il juste influencé parce la vue qu’il a de Mangouste, comme lorsqu’on se dit qu’une bouillie marronâtre c’est dégueulasse sans y avoir goûté, mais pour lui, les belles voix chantent plus de jolies ballades rondelettes, à la manière de toutes les princesse qui chantent dans les dessins animés. Et Blanche-Neige version punk, il n’avait jamais vu.

Mais on n’arrête pas le progrès.
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MessageSujet: Re: We are stars now, in the peep show ♫ [Lex]   We are stars now, in the peep show ♫ [Lex] EmptyMer 22 Juil - 13:43

Ça la dérange pas, la Mangouste, de se faire emmerder non plus. Elle est pas susceptible. Sauf en ce qui concernait son véritable prénom, mais ça, c'est une toute autre histoire. On a tous nos petits points faibles. Y'en a qui complexent sur leur poids, sur leur nez, sur la couleur de leurs cheveux... Mangouste c'était son prénom. Voilà. Le reste, elle en était pas trop mécontente. En tout cas, elle estimait qu'elle n'avait pas à avoir honte quand elle se regardait dans la glace. Soit-disant qu'elle ressemblait à sa mère. Ouais cool. Sauf que sa mère, elle n'avait même pas laissé une photo d'elle en mettant les voiles. Donc elle avait un peu de mal à savoir si elle lui ressemblait réellement ou si c'était juste un délire de son père qui essayait de lui faire croire que cette gonzesse lui avait donné un peu plus que la moitié de son ADN, ses yeux verts et ses cheveux couleur banane pelée.

Le numéro de roulé-boulé la fait rire. C'est tellement un comportement de... gosse ! Si quelqu'un le lui avait dit et qu'elle ne l'avait pas constaté par elle-même, elle aurait franchement eu du mal à croire que ce type puisse passer ses soirées à jouer les voyeurs et à épier les gens dans leur intimité. Du moins, elle aurait eu du mal à le croire quand on le voyait comme ça. N'empêche, il est super grand. Même si ça n'était pas une montagne de muscles, mais tout de même. Ça aurait pu l'intimider, si elle avait été une fille normale et non pas une Mangouste. Une Mangouste, ça bouffe des serpents qui font cinq fois sa taille, alors c'est pas quelques centimètres de plus qui vont l'intimider.

Elle le regarde écrire, attentive. Et quand il lui tend le calepin, elle plisse à nouveau les yeux, tentant de déchiffrer ses hiéroglyphes. Heu... Quoi ? Si elle parle vite au point que ça en devienne parfois une bouillie de sons incompréhensibles, lui il fait exactement la même chose avec son marqueur.


"...j'imagine mal... des... des quoi ? Oh, ok... Ouais, on aurait pu, ou alors se faire des colliers avec. Et toi ? J'imagine que c'est pas c'comme ça que t'as perdu la tienne ?"

Sourire, mains levées en l'air, l'air de dire "le prend pas mal hein, j'déconne. Pas d'offense ?" puis elle reprend sa lecture.

"L’autre t’a laissée... en... en plan pour se trouver autre chose... qu’un... Tu fais chier, hein ? qu'un célibataire, je parie... C’était pas un bon investissement... Ben en fait, si, c'est pour un célibataire, qui ne l'est plus à présent. Mais bon, tu vois, maintenant qu'elle est en cloque, et probablement mariée maintenant, elle a un brillant avenir de femme au foyer devant elle, tu vois ? C'est moins palpitant que musicien, mais t'es sûr d'avoir toujours à bouffer dans ton frigo, pas que du jambon, et plus d'une paire de sous-vêtements en état. J'lui en veux pas, dans le fond. Elle a fait son choix, c'est le sien, et il est mauvais. Enfin merci, t'es sweet."

À vrai dire, le tazer, elle l'a déjà oublié. Elle se l'est gardée à portée de main au cas où, mais elle n'y pense juste plus. Elle s'en souviendra si elle a besoin d'y faire appel, voilà tout~

"Feignasse vocale ? T'es pas vraiment muet alors ? Juste que t'économise ton souffle en fait... Ben comme tu vois, je chante encore, pis je compose. Mais j'suis pas montée sur scène depuis, la musique c'pas fun quand on est tout seul. J'suis motivée pour le faire que quand j'ai des potes pour partager le truc avec moi."

La musique de la panthère rose s'élève... C'est son portable qui sonne. Elle y jette un coup d'oeil, arrête la musique d'un mouvement du pouce, et soupire.

"C'est mon réveil qui sonne pour me rappeler de dormir, j'bosse tôt demain. Désolée, j'vais devoir te mettre à la porte pour ce soir, enfin, à la fenêtre. Mais si à l'occasion t'as envie de prendre une bière ou une tranche de jambon, t'hésites pas à v'nir me voir, hein ? Tiens attends."

Elle prend un crayon et dans un coin de feuille du calepin, elle lui écrit son numéro de téléphone, et lui gribouille une petite Mangouste en train de lui faire un bras d'honneur, sous-titrée "Le Célibataire". C'est mignon, dans son genre. Très Manguesque en tout cas.

"Voilà, t'm'envoies un smeuss si t'as besoin."
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MessageSujet: Re: We are stars now, in the peep show ♫ [Lex]   We are stars now, in the peep show ♫ [Lex] EmptyDim 26 Juil - 13:42

C’est tellement émouvant de s’entendre raconter la belle vie par une junkie. Les gosses, le mariage, la maison et son frigo bien plein, tout ça fait tellement irréel dans une situation pareille. Comment peut-on croire, dans ce foutoir accueillant, qu’une autre vie que le « rock ‘n roll » existe, et est même préférable? Ce monde là, que Mangouste lui décrivait, c’était le monde de ses vieux. Celui on il y avait sans arrêt quelqu’un sur son dos. Lex a refusé de grandir, ce n’est pas pour rien. Il vit sa vie sans y avoir d’attache; à part peut-être le fric de ses parents, mais trouver un boulot pour le remplacer serait une contrainte encore plus grande, même si tôt ou tard, plutôt tôt d’ailleurs, il allait falloir s’y résoudre. Quoi que ce serait certainement pas facile pour lui, vu qu’il n’était taillé pour rien. Il laisserait alors tomber la fac, où il va encore pour une raison obscure même pour son propre esprit, et il mettrait un orteil dans le monde des vieux. Mais pas plus d’un orteil.

En attendant, il s’explique vaguement sur la feignasse vocale.


« J’économisais mon souffle pour faire tes chœurs, vois-tu.
En fait j’en sais rien, j’ai jamais essayé. De parler. Et maintenant ça me fait trop chier. Les gens postillonnent quand ils parlent et j’aime pas ça. »

Quel argument de choc. C’était juste l’histoire de dire une connerie, connerie qui semblait trahir un malaise plus profond… Enfin, semblait seulement, parce qu’en vérité, Lex évitait de se poser trop de questions philosophiques à ce sujet. To speak or not to speak? Zatiz ze kouèchione. Il avait décrété que c’était pas son truc. Alors ce ne serait pas son truc. Au moins, il ne s’exposait pas au risque de zozoter ou d’avoir une voie dans le genre trop peu virile.

Le téléphone sonne, elle l’éteint. Il s’attendait à ce qu’elle réponde, il aurait bien aimé voir ça. Il y a des gens qui sont vraiment sympathiques à regarder au téléphone, des qui font des grands gestes, qui se mettent à sourire à une vanne inaudible. Mais non, c’est juste le réveil. Enfin, le réveil qui sonne le début de la sieste. C’est bizarre comme concept, mais c’est certainement pas plus mal de faire ça avant de se rendre compte qu’il est 6 heures du mat et que la journée commence deux heures plus tard seulement sans compter les transports et tout le tintouin. Ce qui lui arrivait souvent.
Donc, il est temps de « laisser » la Mangouste. Entre guillemets, parce que lui sentait bien qu’il allait rester un peu, encore. Plus envie d’aller voir ailleurs, il était trop tard. Pas envie de rentrer non plus, son appart’ vide sentait trop la poussière, et le vide, en fait. Etre tout seul dans son appart’ et espionner les gens en solitaire, c’était as pareil, parce que d’un coup, quand on observe, on a l’impression que l’on connait tout le monde.
Mais bref, elle lui gribouille son numéro et un joli petit dessein, sympathique Mangouste vulgaire. C’est chouette et ça résume bien la situation. Ca lui fera un numéro en plus dans son portable déjà surchargé de numéros trouvés par terre, captés dans une conversation, qu’il n’avait jamais appelés et qu’il n’avait pas l’intention de composer. Avec un sourire et un geste de remerciement, il met le bout de papier dans sa poche, écrit de même son numéro avec des hiéroglyphes plus appliqués cette fois. Il voit ça comme un échange final, une façon de dire qu’il avait bien aimé rester là et qu’il était content d’y laisser une trace, ne fut-ce qu’un pauvre numéro. Mais il ne bouge pas plus. Il reste encore à la regarder d’en dessous, sans rien en penser.
Et puis finalement, il se lève, la salue, avec de grands gestes pompeux, lui fait un dernier sourire et un geste de la main avant d’ouvrir la porte, et se barrer. Ce qui est assez contrariant, quand on est muet, c’est qu’on a quand même toujours l’impression d’être impoli quand on se barre comme ça, parce pas moyen de dire une dernière connerie à la va vite ou de souhaiter bonne nuit sans que ça prenne encore un temps fou. Mais bon.

Et puis, 5 minutes plus tard, une fois les escaliers délabrés descendus, il est de retour sur la fenêtre. Cette fois ci, sans bruit, en essayant de ne pas se faire remarquer, le mieux étant qu’elle ait le sommeil lourd. Mais pour l’instant, il s’assied juste sur la rambarde, les pieds dans le vide, la tête dans les nuages, le temps de finir une nouvelle cigarette et de regarder, en bas, deux mecs ivres morts tituber en se soutenant mutuellement.
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